Circe Irasema – Mexico, 1987
Circe Irasema est une artiste visuelle dont la pratique artistique au moyen de la nature morte re- flète les conflits ontologiques qui surgissent au croisement de la culture populaire et de l’art, des anecdotes personnelles et des produits commerciaux, en ce point où la consommation perturbe les points névralgiques de la construction identitaire.
Elle a étudié les arts visuels à l’école de peinture, sculpture et gravure « La Esmeralda ». Elle est titulaire d’un diplôme de troisième cycle en arts plastiques en peinture contemporaine de l’UNAM, elle a participé à la révision de portefeuille du MUAC-UNAM par Jorge Macchi (2014). Ses œuvres ont été exposées au musée Jumex, Mexico (2021); La Tallera SAPS – Cuernavaca, Mexique (2020); ESPAC – Mexico (2018); Paul Kasmin Gallery – NYC, USA (2018). Elle a été sélectionnée comme artiste commissionnée pour la XIV biennale (2020-21).
Projet air-Montreux – La Chocolaterie (janvier-juin 2022)
« Partant de la nature morte, je voulais dérouler puis déconstruire un bref chemin historique à partir d’un objet présent dans les deux cultures : le chocolat. Résultat d’un processus de métissage entre l’Europe et l’Amérique, ce produit résonne historiquement dans la culture mésoaméricaine comme une part importante de l’économie ainsi qu’une cosmovision héritée du passé préhispa- nique. Lorsque le cacao devint le chocolat, sous l’influence de facteurs politiques, sociaux et cultu- rels, il devint objet de délice gastronomique. Je m’intéresse au contraste et à la croisée de ces deux histoires ».
« Cette histoire commence avec un arbre, un petit arbre mince et modeste, satisfait de pous- ser à l’ombre de géants aux racines immenses. Et l’intrigue de cette histoire sera la façon dont les graines de cet arbre en sont venues à acquérir une importance sociale, religieuse, médi- cale, économique et bien sûr gastronomique considérable, des deux côtés de l’Atlantique. » Sophie D. Coe